Réseau de suivi de la biodiversité

Installation de la station acoustique dans le site de la tourbière

Chasse aux papillons et aux odonates

Installation de piège Multipher afin d'inventorier la biodiversité des insectes
Le réseau de suivi de la biodiversité du Québec, qu’est-ce que c’est?
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) en collaboration avec le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) ont mis sur pied un réseau de suivi de la biodiversité dans un contexte de changements climatiques. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques (PACC) 2013-2020.
Par le passé, plusieurs suivis ont été réalisé dans la province, cependant les suivis sont incomplets de sorte que les données sont difficilement utilisables pour détecter et mesurer les effets des changements climatiques à l’échelle de la province. Par conséquent, ce réseau de suivi de la biodiversité du Québec permettrait de détecter les changements dans l’état de la biodiversité et d’identifier leurs causes, si possible. Ces données permettraient de prendre des décisions éclairées en matière de gestion et de conservation de la biodiversité et d’agir de manière proactive. Selon le MFFP et MELCC, toutes les données récoltées lors de ce suivi permettraient d’améliorer la résilience et le maintien des services écologiques essentiels favorisant le bien-être et la prospérité des Québécois sur le long terme.
Le rôle de l’OBV
Le mandat de l’OBV consiste à suivre une cellule du suivi de la biodiversité. Une cellule est une placette de 15km/15km à l’intérieur ou à proximité duquel, jusqu’à 5 types de sites soient une forêt, une tourbière, un marais, une rivière et un lac sont sélectionnés pour la réalisation d’inventaire (Gouvernement du Québec, 2021). Le première site est située dans une forêt dans la municipalité de Saint-Ferréol-les-Neiges, alors que le second est située dans une tourbière dans la municipalité de Saint-Tite-des-Caps. Il s’agit d’une tourbière ouverte, d’au moins 2ha et ombrotrophe, c’est-à-dire que son alimentation en eau provient uniquement des précipitations. Cette eau contient peu de minéraux et de nutriments, par conséquent, la neutralisation des acides présents dans le milieu est quasi impossible, rendant l’eau de ces tourbières acides.
L’équipe de l’OBV-CM s’occupe d’installer le matériel nécessaire au suivi de la biodiversité, procède à l’échantillonnage des indicateurs et à la réalisation des travaux dans ces deux sites. Une fois les échantillons récoltés, ils sont redirigés aux équipes du MELCC et du MFFP afin qu’ils procèdent à l’identification des espèces. Finalement, l’inventaire de la végétation des cellules est réalisé par les équipes de ces deux ministères.
La fréquence d’échantillonnage des indicateurs
Tous les indicateurs, peu importe le milieu, sont échantillonnés aux 5 ans.
- La forêt : la communauté des insectes du sol, la communauté des mammifères par caméra, la vitesse de décomposition de la matière organique et la température du sol;
- La tourbière : la communauté des papillons et des odonates, la phénologie et la croissance végétale par caméra;
- Indicateurs communs aux deux milieux : les plantes vasculaires et invasculaires et la caractérisation du sol; les communautés des oiseaux, des chiroptères et des anoures avec appareil acoustique.